NOVEMBRE l590.                                I09
« servation d'icelle, et ne souffrir ne endurer aucune « domination d'un heretique : ains nous employer de « tous nos moyens à l'extirpation des hérésies, ruine « des hérétiques, sans y rien épargner, jusqu'à la dernière goute de notre sang. Jurons aussi d'entendre « de tout notre pouvoir à la garde et conservation de « cette ville de Paris, à l'établissement d'un repos as­ce sûre en icelle, et des villes et communautés unies, à « la décharge et soulagement du pauvre peuple. Jurons « aussi et promettons d'obéir à monseigneur le duc de « Mayenne, lieutenant general de l'Etat royal et cou-« ronne de France; le défendre envers tous et contre « tous, ensemble les autres princes, prélats, seigneurs* « et gentilshommes de cette ville, et autres qui sont <c unies et «'uniront ci-après pour la défense de la reli-cc gion catholique, apostolique et romaine; reconnoître « et honorer les magistrats, et leur rendre obéissance : « et si nous sçavons chose qui soit contraire à l'hon­te neur de Dieu, de son Eglise, de mondit sieur, des « magistrats, du repos et publique tranquillité, de les « en avertir sans y user d'aucune connivence ou dissi-« mulation, pour quelque respect que ce soit; et gene-« ralement promettons ne nous abandonner jamais les <( uns les autres, et n'entendre à aucun traité, sinon « d'un commun consentement de tous lesdits princes, « prélats, villes et communautés unis sous l'autorité de « mondit seigneur le duc de Mayenne. »
Le reste de ce mois on fut attentif à la poursuite du roy de Navarre contre le duc de Parme, qu'il harsella dans toutes les occasions.
Le vendredi 3o de novembre, et fête de Saint-André, on a fait une procession generale aux Augustins, en
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